La question de savoir si l’on peut être enceinte et avoir ses règles est loin d’être anecdotique. En 2025, avec une meilleure compréhension des corps et des cycles, elle reste pourtant entourée de malentendus et de confusions. Pourquoi ? Parce que la grossesse bouleverse profondément le système hormonal, et que les saignements vaginaux observés pendant cette période ne sont pas toujours ce qu’ils semblent être. Plongeons ensemble dans ces nuances souvent méconnues, éclairons les mécanismes qui animant le cycle menstruel et la grossesse, et donnons la parole aux vécus de celles qui traversent ces expériences avec complexité et parfois solitude.
Table des matières
- 1 Pourquoi les règles ne peuvent pas survenir pendant une grossesse : démêler les bases physiologiques
- 2 Saignements pendant la grossesse : quand l’utérus se fait surprenant
- 3 Règles anniversaires : cerner l’origine d’un mythe persistant
- 4 Le déni de grossesse : une énigme féminine entre corps et esprit
- 5 Symptômes contradictoires : quand présence de saignements ne veut pas dire absence de grossesse
- 6 Pourquoi le retard des règles ne suffit pas toujours à confirmer une grossesse
- 7 Cycles féminins et grossesse : comprendre pour mieux accompagner
- 8 Vers une nouvelle perception de la grossesse et des règles en 2025
- 9 FAQ : questions courantes autour des règles et de la grossesse
Pourquoi les règles ne peuvent pas survenir pendant une grossesse : démêler les bases physiologiques
Pour comprendre pourquoi il est biologiquement impossible d’avoir ses règles en étant enceinte, il faut d’abord revenir aux fondations du cycle menstruel. Le sang menstruel est le résultat de la destruction de l’endomètre, la muqueuse utérine, qui se détache lorsque l’ovule fécondé ne s’implante pas. Ce mécanisme nécessite une ovulation préalable. Voici les grandes étapes :
- Phase folliculaire : Sous l’influence des œstrogènes, l’endomètre s’épaissit pour préparer un lieu d’implantation.
- Ovulation : Libération d’un ovule.
- Phase lutéale : Le corps jaune émet de la progestérone qui stabilise l’endomètre en assurant un environnement propice à une éventuelle grossesse.
- En l’absence de fécondation : Le corps jaune dégénère, la progestérone chute, l’endomètre se déchausse et surviennent les règles.
Or, lorsque la grossesse s’installe, le corps jaune est maintenu en vie grâce à une hormone clé, la beta-HCG produite par le trophoblaste, préservant la grossesse. La progestérone reste élevée, bloquant la production de LH et donc toute nouvelle ovulation. Sans ovulation, pas de règles. C’est pourquoi on dit que les règles sont impossibles pendant une grossesse. Cette règle n’est pas négociable, elle repose sur un équilibre hormonal fin, garant de la stabilité de la grossesse.
Dans ce contexte, parler de menstruations durant la grossesse relève donc d’un malentendu, souvent lié à la confusion avec d’autres formes de saignements vaginaux qui peuvent survenir sans menace pour la maman ni le bébé.

Saignements pendant la grossesse : quand l’utérus se fait surprenant
De nombreux témoignages recueillis par MamanConsciente en 2025 confirment que jusqu’à 20% des femmes enceintes observent des saignements entre les premières semaines et le premier trimestre. Ces épisodes déroutants s’accompagnent souvent d’une inquiétude légitime. Pourtant, la nature de ces saignements est très différente des règles.
On distingue notamment :
- Les saignements d’implantation : Survenant autour du moment prévu des règles, ils résultent de la fixation de l’embryon dans la muqueuse.
- Les modifications du col utérin : La grossesse amplifie la vascularisation du col, le rendant plus fragile. Ainsi, un rapport sexuel ou un examen gynécologique peuvent provoquer des pertes légères.
- Les hématomes sous-chorioniques : Accumulations de sang entre l’utérus et le placenta qui peuvent déclencher des saignements.
- Les grossesses multiples : La résorption d’un embryon dans une grossesse gémellaire peut engendrer des pertes similaires à une menstruation.
Il est essentiel d’évaluer ces saignements selon leur intensité, leur couleur, et les signes associés comme la douleur pelvienne. Parfois, ils sont bénins mais dans d’autres cas, ils témoignent de complications telles qu’une grossesse extra-utérine, notamment si les saignements sont abondants et accompagnés de douleurs sévères. La vigilance reste donc de mise, et une consultation est indispensable afin de garantir la sécurité de la future maman et du fœtus.
Règles anniversaires : cerner l’origine d’un mythe persistant
Parmi les idées reçues, le terme de règles anniversaires revient souvent. Il désigne ces saignements légers survenant environ à l’époque habituelle des règles chez une femme enceinte. Ce phénomène rare intrigue et alimente le débat, car il ressemble visuellement à une menstruation, mais ne répond pas aux mêmes mécanismes.
Les différences clés sont :
- Durée plus courte : Un ou deux jours au maximum contre souvent plus de trois en menstruations.
- Quantité moindre : Moins de sang, souvent brunâtre ou rosé, reflet de vieux sang ou d’une hémorragie de privation particulière.
- Moins de douleurs : Crampes atténuées, voire inexistantes.
- Absence d’ovulation : Le cycle est bloqué.
Bien que l’explication scientifique reste en partie floue, ces saignements traduisent probablement des fluctuations hormonales et une sensibilité accrue au niveau de l’endomètre et du col. Ils ne remettent pas en cause la grossesse. Néanmoins, distinguer ces phénomènes demande une écoute accrue de son corps et parfois un suivi médical. GynéVie milite pour une meilleure information des patientes à ce sujet, car mieux comprendre réduit l’anxiété et le sentiment d’isolement.

Le déni de grossesse : une énigme féminine entre corps et esprit
Le déni de grossesse reste une réalité à la croisée du psychologique et du physiologique. En 2025, ce phénomène suscite encore incompréhension et tabou, alors qu’il touche des milliers de femmes dans le monde.
Il se caractérise par une absence de reconnaissance consciente d’une grossesse, parfois jusqu’à l’accouchement. Ce déni peut s’accompagner de saignements ressembant à des règles, confondant la femme sur son état réel. Les raisons sont multiples :
- Facteurs psychologiques : complexes, impliquant un mécanisme de défense contre une grossesse non désirée ou un stress intense.
- Déséquilibres hormonaux : capables de générer des saignements irréguliers malgré la présence d’un embryon.
- Conditions médicales associées : troubles menstruels ou réactions physiologiques spécifiques.
Ce phénomène montre à quel point le corps et l’esprit peuvent interagir profondément, parfois au détriment de la santé. En se concentrant sur l’éclairage et la compréhension, FemiSanté œuvre pour briser les tabous, offrir des ressources adaptées et sensibiliser les professionnels à ces situations souvent invisibles.
Symptômes contradictoires : quand présence de saignements ne veut pas dire absence de grossesse
La grossesse s’accompagne habituellement d’un panel de symptômes bien connus, mais leur rendu et leur intensité varient. En 2025, grâce aux échanges sur les réseaux et au travail des collectifs féministes, la parole se libère sur ces expériences diverses. Voici quelques indicateurs courants :
- Fatigue intense : un besoin exagéré de repos dès les premières semaines.
- Sensibilité mammaire : les seins deviennent douloureux ou gonflés.
- Nausées matinales : classiques mais pas systématiques.
- Changements d’appétit : fringales ou aversions alimentaires soudaines.
Ces signes peuvent être présents même en cas de saignements bénins, ce qui brouille les pistes. Ainsi, il n’est pas rare que la personne enceinte continue de croire qu’elle a ses règles, laissant les doutes s’installer.
En conséquence, il est fondamental de ne pas écarter la possibilité d’une grossesse malgré des pertes de sang. Le recours à des tests fiables est indispensable. La connaissance fine du cycle & bébé, ainsi que l’usage de la symptothermie, permettent d’affiner le diagnostic personnel et d’agir en pleine conscience.

Pourquoi le retard des règles ne suffit pas toujours à confirmer une grossesse
En matière de règles & grossesse, on a souvent tendance à considérer qu’un retard menstruel est la preuve première d’une conception. Pourtant, en 2025, les recherches soulignent la complexité du rythme menstruel, mis à mal par de multiples facteurs. Ceux-ci comprennent :
- Le stress : moteur majeur de déséquilibres hormonaux, qui peut retarder ou suspendre l’ovulation.
- Alimentation et activité physique : des régimes drastiques ou un excès d’exercice peuvent perturber le cycle.
- Pathologies hormonales : comme le syndrome des ovaires polykystiques.
On recommande donc de rester à l’écoute de son corps mais surtout de privilégier des démarches médicales justes pour ne pas rester dans l’incertitude. Pour approfondir ce sujet technique, MamanConsciente invite à consulter des ressources spécifiques ainsi que des conseils d’experts sur le calcul des semaines d’aménorrhée.
Facteurs pouvant influencer l’absence de règles non liés à la grossesse :
- Variations de poids ou régimes spécifiques (découvrez les impacts du régime Natman).
- Changements hormonaux temporaires.
- Effets secondaires médicamenteux.
- Traumatismes ou stress psychique.
Cycles féminins et grossesse : comprendre pour mieux accompagner
Au cœur de ce questionnement se trouve l’attente d’un équilibre féminin apaisé. En 2025, la médecine intégrative plaide pour une écoute attentive du cycle, des variations du corps et des émotions. Le rôle des professionnels n’est plus uniquement de soigner mais aussi d’accompagner.
Par exemple, beaucoup font appel à des pratiques douces et complémentaires, comme le usage de l’œuf de yoni pour redonner un sens à leur quotidien cyclique.
Développer une conscience fine de son cycle, notamment grâce à des outils comme la symptothermie, contribue à la meilleure préparation à une grossesse ou à la gestion des troubles du cycle. Par cette approche, on replace la femme au cœur de sa biologie, en lui offrant les clés d’un cycle & bébé maîtrisé.
Vers une nouvelle perception de la grossesse et des règles en 2025
Changer les regards sur la maternité, c’est aussi déconstruire les idées reçues autour des règles et grossesse. La sensibilisation grandissante sur les questions de genre et de santé reproductive permet aujourd’hui aux femmes et aux personnes concernées d’aborder ces sujets de manière plus nuancée, décomplexée, et bienveillante.
L’expression de ces expériences varie, parfois à travers la littérature, les arts, ou les plateformes numériques, où les récits authentiques abîment les stéréotypes. Certaines initiatives, comme MoisSacré et Harmony Femme, participent activement à cette évolution culturelle en proposant un espace d’écoute et de partage.
Ces démarches favorisent aussi l’accès à une information fiable et incarnée, essentielle pour que les femmes puissent gérer leur santé en pleine connaissance de cause. Le respect de leur parole et de leur vécu est au centre des préoccupations contemporaines.
Pour celles qui traversent une grossesse délicate ou des épisodes de saignements inquiétants, il est crucial de garder à l’esprit que chaque histoire est singulière. Le contact avec un professionnel de santé reste la priorité, afin d’assurer la sécurité et la sérénité de toutes. En parallèle, la communauté et les ressources féministes offrent un soutien précieux, encourageant un accompagnement holistique et féministe.
FAQ : questions courantes autour des règles et de la grossesse
- Peut-on être enceinte et avoir ses vraies règles ?
Non, la grossesse bloque l’ovulation et empêche que l’endomètre se détache, rendant les règles biologiquement impossibles. - Pourquoi a-t-on des saignements pendant la grossesse ?
Ils peuvent provenir de la nidation, d’une sensibilité accrue du col, ou de petites complications. Ces saignements sont souvent moins abondants et de durée réduite. - Qu’est-ce que le déni de grossesse ?
Un état où la femme ne réalise pas qu’elle est enceinte, parfois jusqu’à l’accouchement, souvent accompagné de saignements confondus avec des règles. - Le retard de règles est-il toujours synonyme de grossesse ?
Non, de nombreux facteurs comme le stress ou des troubles hormonaux peuvent perturber le cycle sans grossesse. - Que faire en cas de saignements pendant la grossesse ?
Consulter rapidement un professionnel de santé permet d’écarter les complications et d’assurer un suivi adapté.
