Table des matières
- 1 Les raisons pour lesquelles une femme peut refuser les rapports sexuels avec son mari
- 1.1 1. La fatigue et le stress, ennemis du désir féminin
- 1.2 2. Les changements hormonaux, des montagnes russes pour la libido
- 1.3 3. Les complexes physiques, obstacles à la sensualité
- 1.4 4. Des difficultés relationnelles et affectives
- 1.5 5. Une baisse de désir pour son mari plus que pour la sexualité
- 1.6 Comment réagir face au refus de sa femme
- 2 Le rejet sexuel au sein du couple, un mal plus répandu qu’on ne le croit
Les raisons pour lesquelles une femme peut refuser les rapports sexuels avec son mari
Dans un couple marié, il arrive parfois que la femme refuse d’avoir des relations sexuelles avec son mari. Ce rejet peut être ponctuel ou durer dans le temps, mais il est toujours source de frustrations et d’incompréhensions pour l’homme. Pourtant, la baisse de libido chez la femme mariée est un phénomène assez courant qui s’explique par de multiples facteurs biologiques, psychologiques et relationnels. Décryptons ensemble les principales raisons qui peuvent pousser une épouse à dire non à son mari dans l’intimité de la chambre à coucher. 🔍
1. La fatigue et le stress, ennemis du désir féminin
Le premier facteur de baisse de libido chez la femme est souvent la fatigue physique et nerveuse liée au rythme de vie effréné. Entre le travail, les tâches ménagères, l’éducation des enfants, les femmes sont souvent surchargées et épuisées en fin de journée. Contrairement aux hommes dont le désir est souvent mécanique, l’excitation féminine nécessite d’être disponible mentalement. Quand le corps et l’esprit sont dépensés par les soucis quotidiens, difficile pour madame d’avoir envie de prolonger la journée par un moment coquin.
Le stress impacte aussi grandement la libido des femmes. Les tracas professionnels, familiaux ou financiers monopolisent les pensées et empêchent de se détendre. L’anxiété et les tensions nerveuses bloquent les mécanismes du désir, contrairement au « lâcher-prise » nécessaire pour s’abandonner dans les bras de son amoureux.
2. Les changements hormonaux, des montagnes russes pour la libido
La libido féminine est fortement influencée par les fluctuations hormonales qui rythment les différentes étapes de la vie d’une femme. Les variations du taux d’œstrogènes et de testostérone impactent grandement l’appétit sexuel.
Pendant la grossesse par exemple, les bouleversements hormonaux entraînent une baisse de désir chez de nombreuses femmes, surtout en début et en fin de gestation. Après l’accouchement, le « baby blues » dû à la chute brutale des hormones ainsi que la fatigue des nuits écourtées réduisent fortement l’intérêt pour la sexualité.
La périménopause et la ménopause sont aussi des caps délicats à passer pour l’harmonie sexuelle du couple. La diminution progressive du taux d’œstrogènes entraîne une sécheresse vaginale et des douleurs lors des rapports. De nombreuses femmes se désintéressent alors des relations intimes avec leur mari.
3. Les complexes physiques, obstacles à la sensualité
Pour se sentir désirable et avoir envie de faire l’amour, une femme a besoin de se trouver belle et féminine. Or avec l’âge, les transformations physiques comme la prise de poids, les vergetures, la cellulite attaquent la confiance en soi. Complexées par leur corps qu’elles ne trouvent plus attirant, de nombreuses femmes fuient alors les rapports sexuels.
Après une grossesse notamment, il faut du temps pour se réapproprier ce corps transformé par 9 mois de gestation. Les kilos en trop, le ventre flasque, les seins qui tombent sont autant de difficultés à accepter son nouveau physique de maman. Sans parler de l’épisiotomie et des possibles séquelles comme les fuites urinaires qui génèrent un sentiment de gêne voire de honte.
Perdre l’estime de soi et ne plus s’aimer est l’un des pires ennemis du désir. C’est souvent le début d’un cercle vicieux : plus elle refuse, moins elle a envie, et moins elle a envie, plus elle refuse les avances de son mari, par peur de ne pas être à la hauteur.
4. Des difficultés relationnelles et affectives
Au delà des facteurs personnels, le manque de désir chez la femme mariée est souvent dû à des problèmes relationnels au sein du couple. Lorsque la relation traverse une zone de turbulences, la libido féminine est la première à en faire les frais.
Les disputes, les non-dits, les incompréhensions créent un contexte peu propice aux rapprochements charnels. Il est difficile d’avoir envie de faire l’amour avec un homme en colère contre soi ou avec lequel la communication est rompue. Les blessures affectives comme le manque de reconnaissance, le sentiment de solitude ou d’abandon éteignent eux aussi le désir de la femme. L’utilisation des sites spécialisés pour des rencontres libertines sont souvent des problèmes à long terme même pour les couples libertins.
À l’inverse, la routine, l’habitude, le manque de surprise dans une relation installée peuvent expliquer l’absence d’intérêt pour la sexualité. Les rapports deviennent alors mécaniques, sans passion ni élan du cœur. Un quotidien trop prévisible, toujours les mêmes gestes, aux mêmes moments, peut lasser à la longue.
Autre motif de refus assez fréquent : une insatisfaction lors des rapports sexuels. Si le plaisir n’est pas au rendez-vous pour madame, si elle simule ou n’atteint que rarement l’orgasme, il est normal qu’elle finisse par se désintéresser de la sexualité. Le manque de préliminaires, une pénétration trop rapide, des caresses maladroites sont à l’origine de bien des frustrations féminines. Dans ce cas, plutôt que de dire la vérité et de blesser son mari dans sa virilité, une femme préfère souvent prendre ses distances.
5. Une baisse de désir pour son mari plus que pour la sexualité
Parfois, ce n’est pas un refus du sexe en général mais un rejet de son partenaire. Avec le temps et les aléas de la vie, il arrive que la femme ne soit plus attirée par son mari comme avant. Un changement physique comme une prise de poids importante, un laisser-aller vestimentaire peuvent éteindre le désir. Une trop grande différence de libido dans le couple peut aussi refroidir les ardeurs.
Si l’entente sexuelle n’est plus là, les reproches, les pressions, les tentatives de culpabilisation de la part du mari risquent d’aggraver la situation et d’installer un blocage. Face au harcèlement, la femme va se braquer, se crisper et associer peu à peu les rapports sexuels à une corvée déplaisante qui ne lui apporte rien de bon. En cherchant à avoir des relations sexuelles à tout prix avec son épouse, l’homme obtient souvent l’effet inverse de celui escompté.
Comment réagir face au refus de sa femme
Pour un mari, faire face aux refus répétés et inexpliqués de son épouse n’est jamais chose facile. Les réactions instinctives comme s’emporter, bouder ou culpabiliser ne font qu’envenimer les choses. Pour essayer de sortir de l’impasse, la première chose à faire est d’en parler calmement tous les deux, loin de la chambre et d’un contexte sexuel. Ouvrir le dialogue permet de mettre des mots sur les émotions de chacun, sans entrer dans le jeu de la critique ou du reproche.
Montrer à sa femme qu’on est à son écoute, qu’on comprend ses réticences et qu’on respecte son rythme est essentiel pour désactiver d’éventuels blocages. L’homme doit trouver le bon équilibre entre patience et persévérance. Continuer à lui manifester de la tendresse et de l’affection, sans rien attendre en retour dans l’immédiat. Réinvestir les moments de complicité et de partage à deux pour se reconnecter. Être dans la séduction, sans mettre la pression du passage à l’acte.
Des petites attentions, des mots doux, des massages permettent de réinstaurer un climat de confiance et d’intimité. Proposer des activités relaxantes comme un week-end en amoureux ou des cours de yoga en couple aide à évacuer le stress, grand ennemi du désir. Inciter sa femme à prendre du temps pour elle, à se faire belle permet de stimuler son ego et son estime personnelle, moteurs de la libido.
Si malgré tous ses efforts, la situation n’évolue pas, une thérapie de couple avec l’aide d’un sexologue peut être envisagée. Un regard extérieur bienveillant aidera à faire le point sur les difficultés de chacun et trouver des solutions. Le plus important est de ne pas rester dans une souffrance et une rancœur qui rongent peu à peu le couple. Oser parler de ce refus de faire l’amour et chercher des moyens d’y remédier, ensemble, main dans la main. 👫 C’est le meilleur moyen de préserver l’harmonie et l’équilibre dans son mariage sur la durée.
Le rejet sexuel au sein du couple, un mal plus répandu qu’on ne le croit
Bien que ce soit un sujet encore tabou, le manque de désir au sein du mariage est un phénomène assez courant qui touche de nombreux couples. D’après une étude IFOP pour le magazine Femme Actuelle, près d’un tiers des Françaises (27%) avouent ne plus avoir de relations sexuelles avec leur mari. 12% d’entre elles affirment même faire chambre à part !
Ce phénomène de « bed death » (mort du lit conjugal) frappe surtout les unions de longue durée. Après 30 ans de mariage, ils sont 38% à ne plus avoir de rapports sexuels ! Cette perte progressive du désir avec les années de vie commune s’explique par de multiples facteurs, comme on l’a vu précédemment. La routine, le manque de communication, la pression du quotidien, la baisse d’attirance, les problèmes physiques sont autant d’obstacles à l’harmonie sexuelle.
Pourtant, de nombreux couples n’osent pas en parler et vivent ce rejet comme un échec personnel, un sujet honteux. Certains maris, par fierté, préfèrent faire croire que tout va bien sous la couette plutôt que d’avouer que leur femme ne veut plus d’eux. Ce déni est souvent à l’origine de souffrances, de frustrations et d’incompréhensions qui minent la relation au fil des années.
C’est généralement l’homme qui vit le plus mal ce refus de sa femme d’avoir des rapports intimes. Le rejet sexuel heurte de plein fouet la confiance et l’estime de soi du mari. Il prend souvent le refus très personnellement et a l’impression de ne plus être désiré, aimé. Face à l’indifférence sexuelle de son épouse, il peut ressentir de la colère, de l’humiliation. Son ego de mâle est mis à rude épreuve, sa virilité remise en cause. Certains ont même l’impression de ne plus être un homme…
Pressions, menaces, chantage affectif, reproches sont autant de mauvaises réactions qui ne font qu’aggraver le problème. Elles traduisent la détresse du mari face à ce rejet qu’il ne parvient pas à comprendre et à accepter. Il peut aussi tomber dans la paranoïa et suspecter sa femme d’avoir un amant, ou d’être attirée par d’autres hommes. La remise en cause personnelle se transforme alors en crise conjugale majeure.
Plus elle refuse, plus il insiste… le cercle vicieux du désamour
Face au manque persistant de sa femme, deux réactions sont possibles pour l’homme en souffrance : se résigner ou s’obstiner. Certains maris baissent les bras et se replient sur eux-mêmes, par lassitude des refus à répétition. Ils en arrivent à ne plus rien demander et se contentent d’une relation platonique, en espérant secrètement un signe de désir de leur épouse. D’autres au contraire ne lâchent pas l’affaire et redoublent d’ardeur pour la faire céder. Ils insistent chaque soir, multiplient les avances, quitte à la brusquer.
Dans les deux cas, ces stratégies sont vouées à l’échec et ne font qu’attiser les tensions. Plus il se montre distant et froid, plus elle percevra son mari comme insensible et peu aimant. Se sentant délaissée, ignorée, la femme trouvera de plus en plus de « bonnes raisons » de lui refuser la moindre marque d’affection et de complicité. Un fossé physique et émotionnel se creusera lentement au sein du couple.
À l’inverse, plus il se montrera pressant et dirigiste, exigeant son « dû conjugal », plus la femme se sentira agressée, incomprise, bousculée. Elle se braquera par réflexe de protection, son corps et son esprit se mettront en mode défense automatique. Ses refus deviendront alors systématiques pour ne pas « entrer dans son jeu ». Une guerre des sexes s’installera insidieusement dans le couple.
Dans les deux cas, mari et femme contribuent malgré eux à nourrir un terrible cercle vicieux : moins il y a de sexe, moins il y a de communication et de complicité, donc encore moins de désir et de sexe. Et moins il y a de sexe, plus il y a de frustrations, de rancoeur et d’incompréhensions qui enveniment l’ambiance, donc toujours moins de désir et de sexe ! Le serpent se mord la queue indéfiniment, sauf si l’un des deux décide de rompre la boucle infernale…